dimanche 15 novembre 2015

Et la cire dans tout ça ?

 De la graisse animale à la bougie...


Peu d'animaux fabriquent des matières grasses, l'abeille nous surprend encore une fois avec cette merveilleuse capacité.

A partir de son miel, en le consommant, les jeunes abeilles qui sont dans la ruche fabriquent de la graisse qui sort par des glandes spéciales de l'abdomen. Elles la récolte entre elles, la malaxe avec leurs mandibules et, en faisant une sorte de chaine entre elles dans la ruche, se passent les petites particules de cire (elles sont accrochées les unes autres par leurs pattes)
Les "bâtisseuses" en bout de chaine construisent les alvéoles avec une belle cire blanche qui servira de nid pour le couvain, de grenier pour le "pain d'abeille" (pollen compressé) et de stockage pour le miel.

Cette merveilleuse architecture d'alvéoles hexagonales et symétriques prend au fil du temps une couleur jaune, puis jusqu'à noire due aux diverses utilisations des alvéoles dans le temps.

Afin de renouveler cette cire de cadre de corps qui peut devenir source d'infection au cours du temps, l'apiculteur change une partie des cadres chaque année (soit en moyenne 1/5 des cadres).

D'un autre coté lors de la récolte du miel sur les cadres de hausse il faut enlever l'opercule des alvéoles afin d'extraire le miel. Cette cire d'opercule est très propre et est très recherchée pour fabriquer à nouveau des plaques de cire pour la ruche, ou en cosmétique.


Deux possibilités pour extraire la cire :
- soit faire chauffer de l'eau afin d'atteindre les 70°C (au préalable découper les alvéoles afin de récupérer le cadre en bois) de ce fait la cire liquide plus légère forme une croute au dessus de l'eau après refroidissement. Ce disque de cire obtenu est à gratter pour enlever le maximum de résidus en sous face.
- soit  faire couler la cire sans toucher au cadre par une chaleur rayonnante (cérificateur solaire ou électrique) on obtient une cire liquide plus propre directement moulée sous forme de pains.

Que peut devenir cette cire usagée et non réutilisable pour les abeilles ?

- De la cire pour meuble. En réalisant un mélange Cire + essence de Térébenthine, le bois des meubles est ainsi protégé des insectes xylophages et de l'eau, mais aussi est nourri et donc garde un excellent longévité.

- De la cire à bougies.
C'est ce que je vais vous détailler dans cette page :

1/ Fonte de la cire.
Prendre des morceaux de ces pains de cire et les faire chauffer dans une casserole entre 65 et 75 °C. On obtient un liquide huileux jaune ambré qui sent super bon.
Attention au delà de ces températures vous pourriez faire brûler votre cire, la teinte obtenue sera beige-marron et ne sentira plus aussi bon !

Cire en fonte 65-75°C
2/ Préparation des mèches : 
- Couper un fil de bobine coton (l'épaisseur selon la taille de la bougie règle la taille de la flamme et la durée de la bougie)
- Trempage dans la cire liquide quelques minutes pour saturation du coton
- Étirage entre les doigts pour avoir un fil bien droit
- Coupe à la longueur désirée avec de la marge pour la mèche d'un coté et de l'autre pour tenir le fil lors du coulage de la cire
Rouleau de mèche et mèches cirées


3/ Préparer pendant la fonte les moules en latex et placer la mèche coton.
Pose de la mèche
Différents moules sur un couvercle de boite de chaussure troué pour laisser passer la mèche

4/ Coulage de la cire :
- Couler les moules en faisant attention au maintien de la mèche.
- Laisser 15 à 20 minutes au moins pour durcissement et refroidissement.
- Démouler avec précaution en enlevant les sangles et écartant le moule délicatement pour extraire la pièce. L'objet est jaune pâle et chaud comme un petit pain ...
- Laisser encore refroidir quelques heures, la teinte définitive deviendra orangée- ambrée
Maintien de la mèche
Cire chaude coulée
Début de solidification (contours jaunes)
Solidification totale en 15-20 minutes
 
On retire les bois de maintien

Décollage délicat de la pièce


5/ Finitions :
- Couper la mèche à la bonne taille, enlever les éventuelles barbes de cire et araser la base en coupant les excédents de cire et la mèche de base.
- Vous pouvez réaliser des décorations si vous voulez (strass) et/ou également appliquer de la peinture acrylique.

Et voilà les résultats !

Il est possible de rajouter des parfums dans la cire chaude juste avant le coulage, mais cela se surajoute à l’odeur de la cire naturelle et peut vite devenir entêtant.



A la prochaine lettre, j'espère vous parler de la propolis, un autre trésor de la ruche.










mardi 6 mai 2014

L'épreuve des Reines...

Ma deuxième année d'apiculture me fait découvrir la gestion de l'essaimage...


J'avais pourtant fait le tour de mes 2 premières ruches:
  • enlevé les amorces (cupules) de cellules royales et détruit les cellules en formation.
  • rajouté une hausse pour diminuer la pression dans la ruche
Hélas, j'ai du rater quelque chose, en 1 semaine de congés les voilà parties en congés également par une belle et chaude journée de fin avril!
Sachant qu'une cellule de reine est operculée en 7 jours et éclot en 16 jours je n'ai pas du tout enlever et au bout de 7 jours le top départ était donné à l'ancienne reine.

Coup de chance 2 essaims étaient dans le jardin...

 

1/ Une ruche de piège était déjà placée (vide mais avec des cadres cirés) pour attraper un essaim. Elle m'a donc servie pour y placer celui qui était accroché à une branche du figuier. J'y ai retrouvé ma veille reine marquée 2012.







2/ Le second essaim accroché à un poteau du potager est reparti quelques dizaine de mètres plus loin chez un voisin, je l'ai récupéré dès qu'il s'est mis en grappe et placé dans ma super ruchette polystyrène (voir précédemment) puis mis en ruche dès l'acquisition de nouveau matériel.




















Constat sur mes 2 ruches

1/ Une de mes ruches 2013 n'a plus de reine et pas de cellule royale, j'ai donc introduit un cadre de couvain d'une autre ruche comportant des œufs en espérant que les ouvrières fassent des cellules royales pour avoir une nouvelle reine.

2/ L'autre ruche comporte 3 cellules royales operculées, elles devraient donc éclore d'ici quelques jours.
Seule la première reine qui va éclore sera l'heureuse élue, en effet elle va tuer les 2 autres (pas de pitié !)
Il ne reste plus qu'à espérer qu'elle se fasse féconder (entre 20 et 40 mâles !) et rentrer à la ruche saine et sauve pour commencer à pondre quelques jours plus tard.

Beaucoup d'incertitudes dans les jours à venir...

Moralité : surveiller, encore et encore, ne pas laisser plus d'une semaine sans ouvrir la ruche en période d'essaimage quand la colonie démarre la saison (avril -juin) et que la quantité d'abeille croît de façon exponentielle. 







Cadeau du lendemain:
Appel d'un particulier pour un essaim dans un arbuste de sa haie.
N'ayant plus de ressources sur place (ruchette) j'ai fait appel à un apiculteur du secteur pour aller le chercher et l'enrucher chez lui.

Opération réussie, l'essaim est constitué d'abeilles locales "noires", il se porte bien et s'installe confortablement dans sa nouvelle maison.











Et pour Finir ... Un joli cadeau de ma sœur pour mes Pâques ;-)


mardi 15 avril 2014

Le printemps est bien là !

Incroyable, la saison a commencé tôt cette année !


Et évidemment les ruches se sont bien réveillées et profitent à plein des superbes floraisons.

Après les hellébores et les perces-neiges de fin d'hiver, toute la famille des prunus a démarrée pour le plus grand bien des futures abeilles (larves) en quête de pollen et de quelques nectars.

Dans le jardin et ses environs dans l'ordre ;
- Abricotier
- Cerisier japonais
- Pruniers
- Pêcher
- Poiriers
- Groseillers / Cassisiers
- Pissenlits
- Pommiers
- Choisya (oranger du mexique)

Ne vont pas tarder à fleurir (et plus riches en nectar) ;
- Cercis (dont l'arbre de judée)
- Saule tétard 


Quelques images pour illustrer ces floraisons

Fleur de poirier (pollen verdâtre)
Fleur de groseillier (pollen jaune pâle)


Fleur de Choisya (pollen orange)
Fleur de pissenlit (pollen jaune d'or)

Autre belle nouvelle, trois nouvelles ruches ont été installées dans le jardin (J, T et V).

Arrivée des essaims (italie) sur 5 cadres chez le grossiste un samedi de fin mars. Transport en voiture jusqu'au jardin.



Installation sur leurs emplacements définitifs et ouverture du trou de vol pour acclimatation.
Un essaim se localise grâce au soleil et à l'environnement proche (arbre, buisson, autre ruche, mur...).
Il ne peut être déplacé à moins de 3km sinon les butineuses retourneraient à leur emplacement initial et pourraient y mourir...

Mise en ruche dans leurs maisons définitives le lendemain avec rajout de 5 cadres de cires gaufrées neuves.

Depuis lors, je suis leur croissance (apport de sirop dilué afin de les aider à fabriquer leur cire pour l'expansion de la colonie).


Les deux ruches de l'an dernier (M et N) sont bien reparties.
Tellement bien que j'ai déjà mis une hausse à miel sur chacune.

J'ai fait 2 erreurs en posant ma hausse :
- les cadres de hausse ont été posés perpendiculairement à ceux du corps, résultat elles avaient construit de ponts de cires entre les deux
- je n'avais pas mis de grille à reine et cette dernière à pondu dans les cadres de hausse (grenier à miel).

Cela a été rattrapé la semaine suivante par un beau midi ensoleillé, la reine étant retournée dans le corps de la ruche, ouf !

Objectif des prochaines semaines ;
- surveiller hebdomadairement l'apparition de cellules royales et les détruire afin d'éviter que mes colonies ne se divisent et n'essaiment (voir parution précédente)
- surveiller la qualité de ponte de la reine.

- rajouter des hausses et des cadres si nécessaire (apport de nectar et donc de futur miel en quantité importante)


Atterrissage de butineuse


Faux bourdon (mâle) ne pique pas

Abeille butineuse (ouvrière)













Il fait encore frais le matin, attention aux rhumes potentiels, n'oubliez pas votre miel au petit déjeuner, ou la propolis pour vos maux de gorges...


vendredi 24 janvier 2014

L'hiver, elles dorment et on s'occupe...

Faisons un grand saut entre la vie intense de l'été et les activités d'hiver.


          Le froid est arrivé (bof...) , et en dehors de quelques journées ensoleillées à plus de 10 degrés qui permettent des sorties "hygiéniques", les p'tites abeilles se grappent autour de la Reine et du couvain afin de passer l'hiver et de protéger la future génération.

Le plus dur pour elles c'est l'humidité qui est la plus préjudiciable à leur survie !
Mais aussi les stocks de miel qui s'épuisent jour après jour.

Je croise les doigts et espère en un printemps pas trop tardif et bien fleuri....



          Pendant ces temps d'inactivité des butineuses, l’Apiculteur s'occupe, c'est aussi le temps des marchés de Noël !

Alors avec notre surplus exceptionnel nous avons tenté le marché de Noël de Wattignies.

Marché de Noël 2013

Nous avons vécu une superbe expérience et tout le miel a été vendu, y compris celui de Cédric qui offrait des variétés plus spécifiques et monoflorales (Colza, Tilleul, Acacia, Châtaignier, Forêt...) et quelques pâtisseries à base de miel.

L'an prochain nous tenterons à nouveau, si les abeilles travaillent bien.

Résultat, nous sommes contraint de manger celui de Cédric ou d'ailleurs (miel venant du Mali acheté à Nouakchott- Mauritanie mi janvier)
C'est un miel léger mais boisé, un peu fumé (pratiques locales) mais sans longueur en bouche en comparaison à un toute-fleurs de chez nous.

Miel du Mali
Maintenant les prochains travaux se résument aux préparations des ruches, des cadres en cires et de l'achat de nouveaux essaims....

L'espoir d'un cheptel en expansion !


Au prochain post sur ces travaux de préparation.

Bonne fin d'hiver 


jeudi 15 août 2013

Le Miel est là...

Merci les abeilles !

Nous voici rentrés de congés (3 sem) et hop !, nous rendons visite à nos avettes pour découvrir l'état de leur travail.


Surprise ! une hausse était pleine et operculée, la seconde bien avancée.

Nous nous sommes donc lancés dans la récolte de miel.

Déroulement de l'opération "vol du miel":
  • Pose, la veille, d'un couvre cadre avec un chasse abeille (les abeilles peuvent sortir de la hausse, mais ne peuvent revenir) 
  • Pose d'une hausse avec des cadres cirés pour diminuer la pression de la ruche en créant un espace vide (en première position au dessus du corps de ruche).
  • Le lendemain ouverture de la hausse et récupération des cadres plein en chassant les dernières abeilles avec une balayette douce
  • Enlèvement du couvre cadre 
  • Inversion des hausses restantes (vide en dessous)
  • Fermeture et repose du toit
  • On emmène les cadres pleins, comme des voleurs, à la brouette...

Ci dessous la vidéo


Et quelques photos
Cadre plein et bien operculé (cire fermant les alvéoles de miel)

Chasse-abeille
  Deuxième étape, "l'extraction"
Merci Cédric pour le matos prêté, ça vaut quand même son prix...

Désoperculation des cadres avec le peigne (faire glisser les dents sous les opercules afin d'ouvrir les cellules pleines de miel)



Centrifugation des cadres (recto puis verso) à basse vitesse pendant quelques minutes, afin de ne pas écraser les cires

Récupération du Miel dans un seau pour maturation (4-5 jours) afin de laisser les impuretés (cires, pollens...) remonter à la surface pour écrémage

Et enfin..... "mise en pots" !

Date mémorable du 04 août 2013, première cuvée du Rucher aux Orchidées 


Voilà le travail, c'est-y pas beau tout cela ?

Une hausse = 20 kg de délicieux nectar de nos butineuses préférées.

Dégâts collatéraux lors de cette intrusion, Isabelle s'est fait piquer à la main (n'a pas mis ses gants), et moi à travers un gant, quand même !
Elles n'aiment vraiment pas que l'on prenne leur miel.
Je n'ai pas gonflé, mais Isa oui !

Prochaine étape, la seconde hausse (plus légère) et plus tard celle de l'autre ruche (elles n'ont pas finit de remplir et d'operculer, le miel n'est donc pas "mur"

En même temps nous leur "rendrons" la hausse précédemment extraite, afin qu'elle lèches les cires pour conservation l'année prochaine.



samedi 20 juillet 2013

Premières joies, premier échec

Travailler avec du vivant, cela ne s'improvise pas ...

 

Pour éviter que mes propres colonies n'essaiment il faut régulièrement contrôler l'absence de cellules royales pendant la période d'essaimage (mai - juin).
Rayon de cire naturelle
Si c'est le cas il faut les détruire absolument afin de ne pas laisser la ruches perdre ses abeilles en se divisant.
Nous avions donc revu nos 3 ruches fin juin pour effectuer ce contrôle.

Hélas, l'essaim apporté dans notre rucher ne l'entendait pas de cette oreille...
On appelle cela la fièvre de l'essaimage.
Un essaim peut avoir tendance à se diviser une, deux voir trois fois, diminuant d'autant ses chances de survie.

Lors de notre visite les abeilles avaient bien travaillées sur leurs nouveaux cadres, j'avais également rajouté un cadre de partition (planche faisant un peu plus que la dimension d'un cadre) afin de réduire l'espace dans la ruche et d'éviter des constructions sauvages (voir photo ci contre).

Or nous avons découvert une cellule royale désoperculée, une nouvelle reine était née et avait disparu (tuée par l'ancienne? mangée par un oiseau lors du vol nuptial?...)
Cellule royale operculée

La colonie s'était divisée et celle de la ruche n'avait pas de nouvelle reine!

Quatres solutions étaient encore possible pour cette colonie :
  • acheter une nouvelle reine chez un éleveur (il n'y en a plus à cette époque)
  • réunir la colonie avec une ruche plus faible (pas utile dans le rucher)
  • insérer un cadre de couvain d'une autre ruche pour élever une nouvelle reine sur des oeufs de 3 jours (hasardeux et déstabilisant pour l'autre ruche)
  • Enfin laisser la colonie devenir bourdonneuse (une ouvrière fait des mâles) et finir ses cadres pour l'an prochain pour une autre colonie.

C'est donc la dernière solution que nous avons choisi. La colonie va disparaitre toute seule par manque d'ouvrières...
Premier échec qui nous apprendra à surveiller d'encore plus près nos ruches et surtout nos prochains essaims l'an prochain.
Deuxième hausse sur "M"

Un contrôle des ruches avant de partir en congés et même un rajout d'une nouvelle hausse à la ruche "M" tant elle avait bien travaillée.
On place toujours la nouvelle hausse sous l'ancienne pleine.

La production de miel s'annonce très bien pour une première année. cela nous réconforte sur nos débuts.

Cires de hausses construites et en cours de remplissage de nectar












Et nous sommes partis en congés pour 3 semaines en laissant nos petites amies travailler sous un soleil de plomb.

Et qui sait, à la rencontre d'autres apiculteurs le long de la route ou à la dégustation de miels particuliers. 
Vous aussi je vous invite a tenter la rencontre sur les chemins et dans les marchés locaux !
Bonnes vacances à vous

vendredi 14 juin 2013

Cueillette d'essaim

Quand la théorie devient pratique...

Phénomène de l'essaimage :
Naturellement les colonies ont tendance à se diviser.
Il leur faut soit trouver un meilleur endroit plus riche, soit la pression de population à l'intérieur de la ruche fait que les ouvrières forcent la reine à partir avec une partie de la colonie en laissant l'autre partie avec des cellules royales pour avoir une nouvelle reine.
Phénomène de multiplication, de protection et de sélection.
La reine s'envole au sein de milliers d'abeilles afin de chercher un lieu ou fonder sa nouvelle colonie. Des éclaireuses parcourent l'environnement pour trouver cet endroit pendant que l'essaim s'accroche quelque part (arbre, mur, toit....). C'est à ce moment là qu'il faut l'attraper car il est "doux", les abeilles étant pleines de miel.

La période des essaimages a généralement lieu chez nous vers début mai, cette année c'est plus d'un mois après.

Vendredi 7/06 Cédric m'appelle pour un cours sur la cueillette d'un essaim pour lequel il a été appelé.
"Cas d'école": l'essaim est tranquillement accroché à une branche de noisetier. On coupe délicatement la branche, on dépose le tout dans la ruchette, on ferme, et hop! le tour est joué.
Au revoir Madame, Monsieur, vous êtes sauvés !

Samedi 8/06, Cédric nous indique un essaim à aller chercher .... (c'est comme les champignons, on ne dit pas où !) et c'est parti ! Isa et moi, on prépare le matériel (ruchette, boite, cadres cirés, vareuses, gants, sécateur...) "en voiture Simone"...

L'essaim était posé sur un tronc et dans les branches d'un jeune thuya à hauteur d'Homme.

Essaim

Afin de ne pas massacrer l'arbuste, Isa et moi avons ramassé à la main ("cueilli") les abeilles et ensuite transvasé dans une ruchette (celle que j'avais fabriqué auparavant) .

Grâce à un plot de béton présent sur place nous avons placé la ruchette fermée avec le trou de vol ouvert à hauteur de l'essaim et en 1/2h les abeilles sont toutes seules rentrées dedans grâce au rappel des ouvrières.

Rappel des ouvrières

Ruchette Polystyrène
Nous avons eu la chance que la reine soit dans le premier paquet d'abeilles sinon elles seraient toutes ressorties de suite.

Tout fiers de notre exploit sans faille, nous sommes rentrés pour l'enrucher de suite dans notre 3ème Ruche "J". Temps de l'opération : 1h (hors déplacement)

Le lendemain ...

8h30, curiosité, prémonition ??? je vais jeter un coup d’œil à nos nouvelles habitantes du jardin, et Ho Stupeur ! elles sont toutes dehors en grappe comme pour repartir !
 
Grappe sous la planche d'envol
Grappe sous la ruche
En urgence, nous enfilons nos vareuses, nos gants et on remet tout ce beau monde dans la ruche...
Mais il y a quelque chose qui cloche, ça tourne en rond sur la planche... La reine ne serait-elle pas dans l'essaim ?
En faisant le tour de la ruche, à l'arrière je remarque un tout petit paquet d'abeille très agité, et au beau milieu, Madame la Reine !
J'arrache la touffe d'herbe avec et je glisse ces dames sur la planche d'envol. La Reine rentre dans la ruche accompagnée de ses suivantes et immédiatement une vingtaine d'ouvrières battent le rappel pour faire rentrer le reste de l'essaim.
Rappel sur la planche d'envol
2h après plus personne dehors, c'est gagné !
Depuis ça bosse, et aujourd'hui des abeilles apportent du pollen signifiant que la Reine s'est remise à pondre dans des cadres en cours de construction (ça ne chaume pas !)
Nous ferons une petite visite interne vendredi pour savoir où elles en sont sur les cires et si il faut leur rajouter des cadres.

A la prochaine !

mercredi 12 juin 2013

Pose des hausses

Du miel en perspective ...

Après un mois difficile au niveau de la météo, le beau temps est revenu depuis deux semaines.

C'est donc par une chaude fin de journée qu' Isa et moi avons décidé de voir si nous pouvions poser les hausses (il y a 5 jours).

Il fait beau dans le Nord de la France ! aujourd'hui jusqu'à 26°c

En effet depuis quelques jours il régnait une activité plus intense sur la planche d'envol et certains jours plus chauds les abeilles commençaient à occuper le devant de la ruche.

Nous avions fait une visite de contrôle une semaine auparavant pour admirer le travail de construction des cadres dans le corps de ruche, on s'attendait à ce que cela soit vite prêt.

En effet lorsque nous avons ouvert (sans gants !) les cadres étaient bâtis , pleins de nectar et commençaient à blanchir (signes d'une operculation prochaine), il était temps.
Si nous avions trop attendu la ruche n'aurait plus eu de possibilité d'activité , la reine se serait arrêtée de pondre (plus de cellules vides) et le risque d'essaimer aurait été grand !

Ci dessous notre petite et rapide intervention avec nos copines les abeilles du jardin, avec quelques photos incluses !
Bonne vidéo


 

Dans notre prochain post, nous vous raconterons la cueillette de notre premier essaim (merci du tuyau Cédric)

lundi 20 mai 2013

Enruchage

Enfin ! dans leur habitat définitif.


Le soleil n’était plus là vendredi, mais le temps nous a permis de faire un transfert sympathique avec des abeilles très douces.
Cela nous a pris une bonne heure en prenant le temps des explications.
Depuis, chaque jour, une petite visite est faite par chacun des membres de la famille pour contempler les aller et retours des butineuses, retour chargé de pollens, de propolis... Et même s'amuser à faire des photos de très près !

 

Pour commencer une vidéo (6 min)


Puis quelques photos avec explications

Retrait des cadres
Inspection de la colonie


La reine et ses dames de compagnies, miel operculé en bas

Faux bourdon

A gauche couvain operculé / milieu larves / haut à droite miel

Rassemblement des abeilles restées dans la ruchette


Les butineuses battent le rappel sur la planche d'envol (derrière en l'air et battant des ailes)

Détail