jeudi 15 août 2013

Le Miel est là...

Merci les abeilles !

Nous voici rentrés de congés (3 sem) et hop !, nous rendons visite à nos avettes pour découvrir l'état de leur travail.


Surprise ! une hausse était pleine et operculée, la seconde bien avancée.

Nous nous sommes donc lancés dans la récolte de miel.

Déroulement de l'opération "vol du miel":
  • Pose, la veille, d'un couvre cadre avec un chasse abeille (les abeilles peuvent sortir de la hausse, mais ne peuvent revenir) 
  • Pose d'une hausse avec des cadres cirés pour diminuer la pression de la ruche en créant un espace vide (en première position au dessus du corps de ruche).
  • Le lendemain ouverture de la hausse et récupération des cadres plein en chassant les dernières abeilles avec une balayette douce
  • Enlèvement du couvre cadre 
  • Inversion des hausses restantes (vide en dessous)
  • Fermeture et repose du toit
  • On emmène les cadres pleins, comme des voleurs, à la brouette...

Ci dessous la vidéo


Et quelques photos
Cadre plein et bien operculé (cire fermant les alvéoles de miel)

Chasse-abeille
  Deuxième étape, "l'extraction"
Merci Cédric pour le matos prêté, ça vaut quand même son prix...

Désoperculation des cadres avec le peigne (faire glisser les dents sous les opercules afin d'ouvrir les cellules pleines de miel)



Centrifugation des cadres (recto puis verso) à basse vitesse pendant quelques minutes, afin de ne pas écraser les cires

Récupération du Miel dans un seau pour maturation (4-5 jours) afin de laisser les impuretés (cires, pollens...) remonter à la surface pour écrémage

Et enfin..... "mise en pots" !

Date mémorable du 04 août 2013, première cuvée du Rucher aux Orchidées 


Voilà le travail, c'est-y pas beau tout cela ?

Une hausse = 20 kg de délicieux nectar de nos butineuses préférées.

Dégâts collatéraux lors de cette intrusion, Isabelle s'est fait piquer à la main (n'a pas mis ses gants), et moi à travers un gant, quand même !
Elles n'aiment vraiment pas que l'on prenne leur miel.
Je n'ai pas gonflé, mais Isa oui !

Prochaine étape, la seconde hausse (plus légère) et plus tard celle de l'autre ruche (elles n'ont pas finit de remplir et d'operculer, le miel n'est donc pas "mur"

En même temps nous leur "rendrons" la hausse précédemment extraite, afin qu'elle lèches les cires pour conservation l'année prochaine.



samedi 20 juillet 2013

Premières joies, premier échec

Travailler avec du vivant, cela ne s'improvise pas ...

 

Pour éviter que mes propres colonies n'essaiment il faut régulièrement contrôler l'absence de cellules royales pendant la période d'essaimage (mai - juin).
Rayon de cire naturelle
Si c'est le cas il faut les détruire absolument afin de ne pas laisser la ruches perdre ses abeilles en se divisant.
Nous avions donc revu nos 3 ruches fin juin pour effectuer ce contrôle.

Hélas, l'essaim apporté dans notre rucher ne l'entendait pas de cette oreille...
On appelle cela la fièvre de l'essaimage.
Un essaim peut avoir tendance à se diviser une, deux voir trois fois, diminuant d'autant ses chances de survie.

Lors de notre visite les abeilles avaient bien travaillées sur leurs nouveaux cadres, j'avais également rajouté un cadre de partition (planche faisant un peu plus que la dimension d'un cadre) afin de réduire l'espace dans la ruche et d'éviter des constructions sauvages (voir photo ci contre).

Or nous avons découvert une cellule royale désoperculée, une nouvelle reine était née et avait disparu (tuée par l'ancienne? mangée par un oiseau lors du vol nuptial?...)
Cellule royale operculée

La colonie s'était divisée et celle de la ruche n'avait pas de nouvelle reine!

Quatres solutions étaient encore possible pour cette colonie :
  • acheter une nouvelle reine chez un éleveur (il n'y en a plus à cette époque)
  • réunir la colonie avec une ruche plus faible (pas utile dans le rucher)
  • insérer un cadre de couvain d'une autre ruche pour élever une nouvelle reine sur des oeufs de 3 jours (hasardeux et déstabilisant pour l'autre ruche)
  • Enfin laisser la colonie devenir bourdonneuse (une ouvrière fait des mâles) et finir ses cadres pour l'an prochain pour une autre colonie.

C'est donc la dernière solution que nous avons choisi. La colonie va disparaitre toute seule par manque d'ouvrières...
Premier échec qui nous apprendra à surveiller d'encore plus près nos ruches et surtout nos prochains essaims l'an prochain.
Deuxième hausse sur "M"

Un contrôle des ruches avant de partir en congés et même un rajout d'une nouvelle hausse à la ruche "M" tant elle avait bien travaillée.
On place toujours la nouvelle hausse sous l'ancienne pleine.

La production de miel s'annonce très bien pour une première année. cela nous réconforte sur nos débuts.

Cires de hausses construites et en cours de remplissage de nectar












Et nous sommes partis en congés pour 3 semaines en laissant nos petites amies travailler sous un soleil de plomb.

Et qui sait, à la rencontre d'autres apiculteurs le long de la route ou à la dégustation de miels particuliers. 
Vous aussi je vous invite a tenter la rencontre sur les chemins et dans les marchés locaux !
Bonnes vacances à vous

vendredi 14 juin 2013

Cueillette d'essaim

Quand la théorie devient pratique...

Phénomène de l'essaimage :
Naturellement les colonies ont tendance à se diviser.
Il leur faut soit trouver un meilleur endroit plus riche, soit la pression de population à l'intérieur de la ruche fait que les ouvrières forcent la reine à partir avec une partie de la colonie en laissant l'autre partie avec des cellules royales pour avoir une nouvelle reine.
Phénomène de multiplication, de protection et de sélection.
La reine s'envole au sein de milliers d'abeilles afin de chercher un lieu ou fonder sa nouvelle colonie. Des éclaireuses parcourent l'environnement pour trouver cet endroit pendant que l'essaim s'accroche quelque part (arbre, mur, toit....). C'est à ce moment là qu'il faut l'attraper car il est "doux", les abeilles étant pleines de miel.

La période des essaimages a généralement lieu chez nous vers début mai, cette année c'est plus d'un mois après.

Vendredi 7/06 Cédric m'appelle pour un cours sur la cueillette d'un essaim pour lequel il a été appelé.
"Cas d'école": l'essaim est tranquillement accroché à une branche de noisetier. On coupe délicatement la branche, on dépose le tout dans la ruchette, on ferme, et hop! le tour est joué.
Au revoir Madame, Monsieur, vous êtes sauvés !

Samedi 8/06, Cédric nous indique un essaim à aller chercher .... (c'est comme les champignons, on ne dit pas où !) et c'est parti ! Isa et moi, on prépare le matériel (ruchette, boite, cadres cirés, vareuses, gants, sécateur...) "en voiture Simone"...

L'essaim était posé sur un tronc et dans les branches d'un jeune thuya à hauteur d'Homme.

Essaim

Afin de ne pas massacrer l'arbuste, Isa et moi avons ramassé à la main ("cueilli") les abeilles et ensuite transvasé dans une ruchette (celle que j'avais fabriqué auparavant) .

Grâce à un plot de béton présent sur place nous avons placé la ruchette fermée avec le trou de vol ouvert à hauteur de l'essaim et en 1/2h les abeilles sont toutes seules rentrées dedans grâce au rappel des ouvrières.

Rappel des ouvrières

Ruchette Polystyrène
Nous avons eu la chance que la reine soit dans le premier paquet d'abeilles sinon elles seraient toutes ressorties de suite.

Tout fiers de notre exploit sans faille, nous sommes rentrés pour l'enrucher de suite dans notre 3ème Ruche "J". Temps de l'opération : 1h (hors déplacement)

Le lendemain ...

8h30, curiosité, prémonition ??? je vais jeter un coup d’œil à nos nouvelles habitantes du jardin, et Ho Stupeur ! elles sont toutes dehors en grappe comme pour repartir !
 
Grappe sous la planche d'envol
Grappe sous la ruche
En urgence, nous enfilons nos vareuses, nos gants et on remet tout ce beau monde dans la ruche...
Mais il y a quelque chose qui cloche, ça tourne en rond sur la planche... La reine ne serait-elle pas dans l'essaim ?
En faisant le tour de la ruche, à l'arrière je remarque un tout petit paquet d'abeille très agité, et au beau milieu, Madame la Reine !
J'arrache la touffe d'herbe avec et je glisse ces dames sur la planche d'envol. La Reine rentre dans la ruche accompagnée de ses suivantes et immédiatement une vingtaine d'ouvrières battent le rappel pour faire rentrer le reste de l'essaim.
Rappel sur la planche d'envol
2h après plus personne dehors, c'est gagné !
Depuis ça bosse, et aujourd'hui des abeilles apportent du pollen signifiant que la Reine s'est remise à pondre dans des cadres en cours de construction (ça ne chaume pas !)
Nous ferons une petite visite interne vendredi pour savoir où elles en sont sur les cires et si il faut leur rajouter des cadres.

A la prochaine !

mercredi 12 juin 2013

Pose des hausses

Du miel en perspective ...

Après un mois difficile au niveau de la météo, le beau temps est revenu depuis deux semaines.

C'est donc par une chaude fin de journée qu' Isa et moi avons décidé de voir si nous pouvions poser les hausses (il y a 5 jours).

Il fait beau dans le Nord de la France ! aujourd'hui jusqu'à 26°c

En effet depuis quelques jours il régnait une activité plus intense sur la planche d'envol et certains jours plus chauds les abeilles commençaient à occuper le devant de la ruche.

Nous avions fait une visite de contrôle une semaine auparavant pour admirer le travail de construction des cadres dans le corps de ruche, on s'attendait à ce que cela soit vite prêt.

En effet lorsque nous avons ouvert (sans gants !) les cadres étaient bâtis , pleins de nectar et commençaient à blanchir (signes d'une operculation prochaine), il était temps.
Si nous avions trop attendu la ruche n'aurait plus eu de possibilité d'activité , la reine se serait arrêtée de pondre (plus de cellules vides) et le risque d'essaimer aurait été grand !

Ci dessous notre petite et rapide intervention avec nos copines les abeilles du jardin, avec quelques photos incluses !
Bonne vidéo


 

Dans notre prochain post, nous vous raconterons la cueillette de notre premier essaim (merci du tuyau Cédric)

lundi 20 mai 2013

Enruchage

Enfin ! dans leur habitat définitif.


Le soleil n’était plus là vendredi, mais le temps nous a permis de faire un transfert sympathique avec des abeilles très douces.
Cela nous a pris une bonne heure en prenant le temps des explications.
Depuis, chaque jour, une petite visite est faite par chacun des membres de la famille pour contempler les aller et retours des butineuses, retour chargé de pollens, de propolis... Et même s'amuser à faire des photos de très près !

 

Pour commencer une vidéo (6 min)


Puis quelques photos avec explications

Retrait des cadres
Inspection de la colonie


La reine et ses dames de compagnies, miel operculé en bas

Faux bourdon

A gauche couvain operculé / milieu larves / haut à droite miel

Rassemblement des abeilles restées dans la ruchette


Les butineuses battent le rappel sur la planche d'envol (derrière en l'air et battant des ailes)

Détail

mardi 7 mai 2013

Que voit-on quand il fait beau

Ça vole, ça butine dans le jardin...

Tout d'abord quelques photos...




Fleur de cognassier du japon


Mon abreuvoir à ... abeilles, bar très fréquenté


Fleurs de saule tétard




Et une Vidéo ! (voir et entendre)

Bizarrement les abeilles de mon jardin ne sont pas souvent dedans, je ne sais pas où ces petites rigolotes partent butiner... et vous ?

Le beau temps est là, je suis prêt à transférer dans mes ruches définitives, dans quelques jours peut-être.

dimanche 28 avril 2013

Elles sont arrivées !

Enfin, les voilà.


Après plusieurs semaines de retard (froid persistant), beaucoup d'impatience, un soupçon de désespérance, et beaucoup de coups de fil !

Les arbres en fleurs, les pissenlits qui fleurissent, les pétales des pruniers qui tombent déjà, les poiriers et le pêcher en pleine floraison, les groseilliers déjà noués, les boutons des fraisiers qui grossissent...

Je n'en pouvais plus, je trépignais et le coup de fil est arrivé (c'est même pas moi qui l'ai eu j'étais au boulot !)

J'avais tellement attendu que pour le coup j'ai pris deux essaims au lieu d'un ! (compensation ?). Merci Cédric pour la réservation chez Bij...

 


Après un délicat transport routier entre Belgique et France (pas de douane ?) j'ai libéré mes p'tites n'abeilles dans le jardin à 9h30 le dimanche 28/04/13, il faisait 11°c donc peu de réaction.




 








1 ère ruche beaucoup de gardiennes à la porte, ça pointe le nez...

2 ème ruche, personne ? puis une ou deux qui s'envolent faire un vol de propreté (48h00 ou 72h00 dans une ruchette fermée il faut savoir se retenir !).




Vers 10h30 opération nourrissage, ma vraie première intervention sur une ruche éveillée : sirop de fructose/glucose au 1/2.

Théophile ayant enfilé la combinaison de sa Maman il me sert d'assistant enfumeur pour réaliser l'opération.
 



Ça Zonzonne bien autour de nous, mais sans plus.
Ni lui ni moi n'avons à déplorer de piqûre, sympa les Bukfasts.




 
Étape 1 réussie
 
 

A 11h30 ça vole de partout, la famille vient admirer l'installation. Un super soleil inonde le jardin, une super bonne journée pour l'arrivée à Wattignies !


Visite de contrôle en fin d'après midi, à 2m des ruches sans protection, RAS ça vole bien de partout.




Prochaine étape:  le transfert dans mes ruches définitives, là j'aurai vraiment besoin des conseils de Cédric car c'est une opération plus délicate, et j'ai encore tant de choses à apprendre...

lundi 1 avril 2013

La récupération, 2, le Polystyrène


D'habitude et depuis l'origine les ruches sont en bois, matériau de la nature.

Maintenant, les ruches en polystyrène ça existe, en plastique aussi...

Dans l'apiculture professionnelle c'est très courant, d'autant que le coût ou la facilité d'entretien sont les mieux maitrisés.

Ruche en plastique

Comme le dit Cédric et bon nombre d'Apiculteurs, cela fait des millions d'années (100 environ) que l'abeille vit dans des arbres ou dans des anfractuosités et donc pourquoi le plastique serait mieux que le bois ?

Mais je m'éloigne du sujet...

En fait tout est parti de "comment attraper facilement un essaim"  (colonie qui s'enfuie d'une ruche trop petite avec la reine).

Les petites ruches ou "ruchettes" sont très souvent en bois, voir en carton et même en polystyrène. 
Ruchette en carton


Ruchette en Polystyrène
C'est avec ce genre de ruche (6 cadres) que l'on va tenter d'attraper un essaim dans un arbre, un buisson,  sur le rebord d'une gouttière, dans l'encadrement d'une fenêtre, sur une voiture, n'importe où en résumé.
Essaim dans un arbre

Essaim sur une maison

Essaim sur roue de tracteur

L'avantage du polystyrène, vous l'aurez deviné, c'est son poids ! Substance légère mais rigide, les insectes mangent rarement ce type de produit et donc n'aurons pas tendance à faire un trou et s'envoler dans la voiture (hein Cédric ?)

Par opportunité sur mon lieu de travail des produits arrivent presque tous en boites Poly de toutes tailles, et par chance celles d'un fournisseur en particulier ont des dimensions qui sont idéales pour faire des ruchettes !
Au lieu d'aller directement en déchetterie elles vont nous servir pour notre activité de "cueillage" d'essaim.

 Voilà donc encore un exemple de récupération :
modèle avant et après



La boite "brute" avant toute modification :










Après les mofifications :

Extérieur (doit encore être peinte pour durcir le polystyrène)

Poignées découpées pour le transport

Velcro pour le maintien du couvercle (+vis)

Planche d'envol amovible et trou d'envol de 15cm de long
 Boite ouverte :

Couvercle découpé au fil électrique

7 cadres Dadant de corps non modifiés
Supports polystyrène rajoutés pour réduire l'espacement 

Crémaillère (vissée) pour le support des cadres
 Vue du dessus:

Grillage pour l'aération (vissé)
 Fond grillagé (espace de circulation de 1,5cm)
La boite vue de dessous :

2 patins pour laisser l'air circuler quand posée à terre (ou dans la voiture)

Les supports et les patins sont issus du découpage du fond de la boite, pas de perte...